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Narimene Ait Belkacem, Anick Bérard et Jessica Gorgui dans le Journal of Clinical Medecine

L'étudiante au doctorat, la professeure et la diplômée du doctorat cosignent « Maternal Mental Health in Pregnancy and Its Impact on Children’s Cognitive Development at 18 Months, during the COVID-19 Pandemic (CONCEPTION Study) ».

 

Narimene Ait Belkacem, Anick Bérard et Jessica Gorgui

L'article complet est disponible ici.

Voici un résumé en français des travaux :

La santé mentale des personnes enceintes a été impactée au pic de la pandémie du COVID-19 en raison des mesures sanitaires mises en place pour limiter la propagation du virus. Le bien être maternel durant la grossesse ayant un impact sur le développement cognitif de l’enfant, les répercussions de la pandémie du COVID-19 seront observées un certain temps après la pandémie. L’objectif de notre étude est de déterminer l’impact de la santé mentale maternelle durant la pandémie du COVID-19, notamment la dépression, l’anxiété, le stress et l’usage d’antidépresseurs sur le développement cognitif de l’enfant à l’âge de 18 mois. Pour répondre à cette question de recherche, nous avons utilisé les données de l’étude CONCEPTION (www.etudeCONCEPTIONstudy.ca), une cohorte mères-enfants qui rassemble les données des personnes enceintes durant la pandémie du COVID-19 et de leurs enfants, notamment la santé mentale (dépression, anxiété, stresse, utilisation d’antidépresseurs); les enfants ont été évalués au niveau cognitif à 18 mois (compétences de communication, motricité globale, motricité fine, résolution des problèmes, ainsi que les compétences personnelles et sociales). 

Au total, 472 enfants ont été inclus dans nos analyses. Durant la pandémie de COVID-19, la santé mentale de la mère était associée négativement à certains aspects du développement cognitif de l'enfant. En tenant compte de multiples facteurs de risque du développement cognitif chez l’enfant, l’anxiété maternelle durant la grossesse a été associée à un déclin cognitif au niveau de la communication et de la motricité globale chez l’enfant de 18 mois; la dépression maternelle était associée à un délai au niveau de la résolution de problèmes; et l’utilisation d’antidépresseurs était associée à un déclin au niveau de la motricité fine.

Il est maintenant primordial de continuer à suivre ces enfants afin de détecter l’impact à long-terme de la pandémie COVID-19 et de les traiter en conséquence. En effet, les enfants nés au cours de la première année suivant le début de la pandémie COVID-19 commencent à avoir 3 ans. CONCEPTION continue donc à suivi à plus long-terme ces enfants et leur famille.